2 janvier – Hobart à Bicheno – par Gen

Hobart est au sud-est de la Tasmanie. Nous avons décidé de remonter la côte est d’environ 200 km pour aller visiter un centre de conservation du diable de Tasmanie et voir des pingouins.  Sachez qu’environ 200 km en Australie, peut prendre 4 heures, même en empruntant les autoroutes ou routes nationales. Les distances peuvent donc nous paraître tout à fait correctes, mais les routes sont sinueuses et très étroites. Il nous est donc difficile de prédire la durée d’un déplacement. Il nous est arrivé de dire plusieurs fois «nous y serons dans une couple d’heures» aux enfants, et ce, pour un même voyage à 2 heures d’intervalle. C’est donc dire que la route nous a joué quelques tours…

 

Tête de kangourou gris ou kangourou de Forester
Nous sommes donc arrivés au Centre de conservation, réputé pour être l’un des meilleurs centre d’interprétation privé selon Lonely Planet, vers 15h00. Juste à temps pour voir les animaux nocturnes recevoir leur ration de nourriture. Ces animaux (opossum, bandicout, goll) sont gradés dans un pavillon avec un éclairage minimal le jour et éclairé la nuit pour renverser leur cycle diurnal et faire en sorte que nous pouvons les voir actifs.
Un des petits de Délila, un diable de Tasmanie

Juste après nous fîmes connaissance avec Delila et ses rejetons. Une mère diable de Tasmanie et ses 4 rejetons nés au printemps dernier. Le père des rejetons, Gargamel, est dans un autre enclos pas très loin avec une autre femelle. Delila a été élevée dans la maison de l’animateur à partir de l’âge de 4 mois. Lorsqu’il la prend dans ses bras, elle se laisse aller presque jusqu’à dormir. Il peut donc nous montrer l’anatomie de ce marsupial rendu populaire grâce au personnage de bande dessinée. La poche de la femelle ouvre vers l’arrière. Il y a 4 tétines, mais elle donne naissance à une trentaine de petits après une grossesse de seulement 16 jours. Les petits ont donc intérêt à trouver une tétine rapidement et y rester accrocher car seuls 4 petits survivent.
Les diables de Tasmanie sont des charognards. Ils ont beau jeu avec le nombre de marsupiaux que l’on voit morts sur le bord des routes. Ils ont donc le loisir de nettoyer les routes de la Tasmanie. N’empêche que la population de l’est de la Tasmanie est aux prises avec une maladie qui cause des tumeurs autour de la gueule et décime les populations de diables.  Il est donc espéré de réintroduire de nouveaux individus élevés en captivité lorsque la prévalence de la maladie aura diminué.

De belles rencontres

Il y avait aussi des kangourous, libres autour de nous que nous pouvions nourrir. Ce fut un succès avec les petits comme les grands. Nous avons tous nourri les kangourous. Et bien entendu, nous en avons profité pour les flatter un peu. Ce furent des rencontres bien agréables qui nous laissent d’excellents souvenirs. Je vous invite à lire le blogue des enfants pour avoir leurs impressions
Philippe et Gros-Loup
Le plus gros des kangourous, que Philippe et Dominique ont baptisé Gros-Loup, était très impressionnant. Lorsqu’il arrivait, les autres lui laissaient le passage : c’est le mâle dominant. Ses griffes sur ses pattes avant m’impressionnaient. Elles devaient bien mesurer 5 cm. Il n’était pas particulièrement nerveux. Moi j’avoue que je l’étais un peu quand je l’ai aperçu. Debout, il m’aurait sans doute regardé droit dans les yeux. Heureusement qu’il ne s’est pas levé! 
Dominique et Gros-Loup
Après la visite du centre qui comptait aussi nombre d’oiseaux et des serpents, surtout des mulga, le plus dangereux des serpents australiens, nous sommes partis nous installer au camping.
Mulga en enclos








Paul en a profité pour tenter une plongée en apnée sur la petite plage. Il y avait un récif. Il fut ravi. Il a raconté avoir vu de gros poissons, de toutes les couleurs et formes. Et de grands kelps qui se balançaient au rythme des vagues. Mais sa plongée fut brève, l’eau était glaciale. Même avec  sa combinaison de plongée, il ne pouvait rester plus longtemps. Rien pour me donner le goût d’aller voir!
Mouette
Joute de Carcassonne dans le campeur

En soirée, après une joute de Carcassonne endiablée, nous avions rendez-vous avec les pingouins. Nous avons visité un site de nidification. Mais pas d’appareil photo, défendu. La lumière des flash les aveuglent. Les gens qui organisent les visites de pingouins les défendent. Ils nous promettent cependant de nous transmettre des photos qu’ils ont prises par courriel lorsque nous serons de retour… à suivre.
Ils sont vraiment bien beaux et étonnants ces pingouins. J’en ai même un qui a frappé Philippe et qui est venu atterrir sur ma botte à toute allure. Je n’osait plus bouger. Je vous passe le  chapître sur les odeurs : effluves de poissons fermentés… Les parents quittent quotidiennement leurs petits pour aller pêcher au bout du continent, à plus de 20 km des rivages. Ils reviennent en soirée pour les nourrir. Le dicton qui prend mari, prend pays est vrai pour les pingouins. Les oisillons mâles partent pour une couple d’années pour ensuite revenir avec la dulcinée qu’ils auront rencontré dans les mers lointaines. C’est chez lui qu’elle s’établira. Ils resteront en couple leur vie durant. Il y avait des nids partout. La plupart des couples produisent deux œufs par couvé et normalement une seule couvée par année.
Nous sommes revenus enchantés de ce voyage dans l’univers des pingouins. Nous partagerons ces photos avec vous lorsque nous les recevrons.
Fleur spectaculaire dont j'ai malheureusement oublié le nom...

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