New York à Catskills (NY) ou le démâtage de la Grande Fugue

Nous avons continué notre route sur la Hudson. J'ai pris la barre pendant que Paul et André se sont affairés à commencer à dégarnir certains accastillages et ranger des poulies, enlever le mât...

Voici en images les deux journées sur lesquelles les travaux se sont déroulés...
André dégaine les lanternes de tendeurs "turnbuckles"

Tout est figé par le sel, il faut parfois être deux pour en venir à bout et encore...

André marque les lanternes de tendeurs pour les replacer de la même façon lorsque nous remâterons

Rouge pour babbord et vert pour tribord

Paul enlève la drisse de la Grand Voile

André s’apprête à plier le génois

Paul retire les poulies du chariot de la grand voile

C'est parfois difficile

André à réussi à enlever la bôme de son lien avec le mât. Paul la place sur le pont

Pendant ce temps, certaines habitations de la Hudson nous font douter que nous sommes aux USA

Voilà, tout est fait, il reste à démâter à Catskills

Nous arrivons à Catskills vers l'heure du midi.  On montre au chef des opérations de la marina nos montants pour tenir le mât. Il nous suggère quelques conseils, surtout de reprendre celui que nous avions planifié pour l'avant car selon-lui (et nous sommes d'accord) il est bien difficile de faire 4 appuis enlignés les uns aux autres. Nous leur donnons la commande de faire l'appui avant. Ce fut fait en 2 temps, trois mouvements!

Nous étions 3e en ligne pour faire enlever notre mât. Vers 16h30 on nous appelle au quai de la grue. Il faut que j'accoste de reculons.  Avec une famille de canetons qui passent devant. Du sport de précision!

Au quai, on annonce aux gars que les lanternes de tendeurs ne sont pas mobiles. Nous ne sommes pas arrivés à les faire bouger d'un iota! Pas grave répondent-ils. Après 12 ans en mer, le sel les avait totalement givrées. Ils étaient 4 à forcer comme des dingues pour y arrivés. Munis de tout ce qu'il fallait pour se donner un levier de force. Après avoir forcé pendant un bout de temps sans véritable progrès, ils ont mis un lubrifiant et sont allés prendre une pause...
Vous voyez la tige de fer de plus d'un mètre? Un vrai levier!

Tout un contrat qu'ils ont pris!
 Les tendeurs enfin enlevés, c'est l'heure de la grue pour soulever le mât! Mais là aussi des surprises...

La grue est en place

On grimpe pour bien l'attacher

C'est quand même haut la 2e barre de flêche
Après avoir littéralement soulevé le bateau de 3 pouces et ce trois fois, rien ne venait. Paul et un gars du chantier on pris les grands moyens et on frappé la base du mât dans la cabine (car le mât se rend à la quille). Finalement la base a commencé à s'élever mais elle siégeait dans une marre de boue salée et c'est la succion de ce liquide visqueux qui faisait que le mât ne sortait pas!
oui, il lève!

Un peu plus haut...

Un peu plus loin...

Toujours plus loin!  :)
Le mât repose sur ses appuis, nous pourrons reprendre la route de la Hudson le lendemain. Mais après cette chaude journée! Un tour à la piscine de la marina pour se rafraichir car il faisait sans doute dans les 30...

André admire la job bien faite.

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