Du 15 au 22 novembre 2025: Cape May
Le 14 novembre nous quittons notre refuge pour nous lancer en mer pendant une navigation estimées à 24 heures, Nous quittons vers l'heure du midi afin d'arriver de jour à Cape May. Le vent s'annonce pas trop fort, avec des rafales à 28-30 nœuds. Les vagues commencent à se former. Évidemment, on ne voulait pas rencontrer ces gigantesques vagues que nous avions à l'entrée, donc nous sommes partis au moment où la marrée était faible, pratiquement à l'étal. Et nous sommes sortis sur une mer bien calme.
Mais un peu plus loin, le vent étant au rendez-vous, les vagues se sont formées et le bateau avançait correctement. Nous pensions que nous recevrions le vent au 3/4 arrière, mais non, ce fut un vent de travers qui s'en allait vers le près. Et les vagues montaient. Après une quinzaine de miles nautiques, il n'y avait pas assez de vent pour nous faire avancer à au moins 6,5 nœuds (environ 13 km/h), nous avons donc remis le moteur avec la grand-voile et le génois.
La visibilité était bonne. Nous sommes arrivé en plein dans un zone de pêche ou il y avait au moins une dizaine de bateau qui traînaient des chaluts. On se devait de passer à bonne distance derrière pour éviter des collisions avec leur grément de pêche. Vent de 20-25 nœuds la nuit, on survolait les vagues, mais heureusement, il s'est calmé au petit matin.
En matinée, nous arrivons à Cape May et nous plantons l'ancre direct dans le détour après notre entrée dans le port. Nous savions que les vents ne seraient pas favorables pour une couple de journées. On attendrait donc avant de repartir pour Norfolk en Virginie.
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| On peu prendre des photos à l'ancre... Vous le reconnaissez? C'est un huard, mais il est en plumage d'hiver. Je ne l'avais jamais vu ainsi, il est toujours bien beau! |
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| OH! Il a vu une proie! |
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| Un goéland immature survole le voilier! |
La veille de notre départ, on s'aperçoit que le moteur, que nous utilisons comme génératrice lorsque nous sommes à l'ancre, ne charge plus vraiment les batteries. Après investigation, Paul trouve un fusible brûlé. Il en pose un nouveau de la même force et des flammèches apparaissent. Éloi réagit très vite, empoigne l'extincteur, et s'assure d'éteindre le tout. Le bateau s'est vite retrouvé dans une épaisse brume blanchâtre acompagné d'une odeur de brûlé. Hublots et portes ouvertes, la température du bateau est passée de confortable à froide! La zone sous la couchette d'Eloi, là où se trouvent les gros fils électriques, est blanche de poudre d'extincteur. C'est Eloi qui s'est tapé le nettoyage du dessous de sa couchette. Fort heureusement, le panneau de la couchette a empêché l'invasion complète de la cabine, ses draps et couvre-lit étaient corrects.
Paul était bien malheureux. Après discussions avec notre ami Éric de Québec, il devint évident que nous ne pouvions plus partir le lendemain et que la sagesse était de se mettre à quai dans une marina et trouver un technicien qui s'y connaissait en système électrique de voilier. Nous avions toutes les pièces nécessaires pour le remplacement de la boite de contrôle de charge qui semblait être la coupable. Mais incertain de ce qui s'était produit, nous devions faire affaire avec un spécialiste.
Le lendemain matin, mardi le 18, on se dirige donc vers la marina. En journée Paul rejoint une personne mais elle ne pourra y être avant jeudi le 20 novembre au matin. Pendant ce temps on besogne: corvée de buanderie, lavage et rinçage du voilier et de ses voiles, épicerie (chez ACME, ce qui a bien fait rire Eloi qui pensait que ce commerçant existait seulement dans les bandes dessinées de Road Runner), approvisionnement en fuel. On fouille pour sortir toutes les pièces nécessaires au remplacement de la boite de contrôle de charge. Et on prend de longues douches chaudes. Bref, on se remet sur le piton! Et quoi de mieux qu'une pizza au resto d'en face pour le lunch: Tony's Pizza! l'intérieur du resto ne paye pas de mine, mais nous n'étions pas déçu de la qualité de la pizza. On la mange en deux temps trois mouvements!
Alors que nous sommes au quai, nous avons rencontré la famille du voilier Fenouil, des gens de Rimouski, un couple et 5 enfants, dans un bateau de moins de 35 pieds. Super gentils, mais il quittaient le lendemain de notre arrivée. Nous avons aussi vu plusieurs bateaux venir s'accoster en fin de journée pour repartir le lendemain à la première heure. On était triste, on voulait bien partir aussi. Il me revenait une chanson dans la tête: Quand les bateaux s'en vont, Mais jamais je ne pars... de Pierre Calvé
Donc on continue de s'occuper. On magasine de l'équipement de plongée pour moi dans un magasin du coin qui offre de bons prix, car Paul est tout équipé, des bombonnes, des petites choses pour le bateau... On se paye un bon souper au bateau mais avec une super pizza de chez Tony!
Le matin du jeudi, nous attendions désespéramment le technicien qui n'arrivait pas. Il retardait tout le temps car un bateau commercial avait fait appel à ses services et c'était une priorité. Je me suis trouvé un prétexte pour aller revoir la ville de Cape May que cette aventure m'avait permis d'apprécier. Ses maisons victoriennes en bardeaux sont magnifiques et bien coquettes.
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| Jolie maison avec ses dentelles |
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| J'adore les détails architecturaux de cette demeure |
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| The White House, il y a une Maison Blanche à Cape May. Remarquez les rosiers fleuris... à la 3e semaine de novembre! |
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| La petite retraite... un beau jardin aménagé, et quelques maisons de plus! |
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| Boiseries contrastées et belle terrasse arrière. |
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| Tout est pensé, vous pouvez même laisser votre monture devant la maison et l'accrocher par sa bride! |
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| Les platanes qui bordent les trottoirs Une touche classique! Et il faut regarder où l'on met les pieds... trottoirs inégaux! |
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| Rue piétonne du Centre-ville, bien agréable! |
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| Je vous offre une rose de novembre! |
Notre technicien se nomme Andy. Il est le patron de Seaworthy Marine Diesel. Paul avait fait ses recherches sur internet et la boîte de contrôle que nous avons eue avec le bateau (on ne sait pas si c'est l'originale, mais il y a de bonnes chances) pouvait, après un certain temps, provoquer ce genre de chose. Il avait aussi appelé notre technicien de Québec qui lui a confirmé, qu'avec l'air salin, un court circuit était bien possible. Andy, le technicien a donc procédé à changer la boîte de contrôle et à vérifier le tout. Il s'est aperçu que l'alternateur avait souffert de la surcharge. Heureusement, nous avions à bord notre ancien alternateur que nous avions fait réusiner. Parfait, il le met en place et après deux bonnes heures de boulot, tout fonctionne! Paul était heureux.
| Andy bien fier et Paul soulagé et heureux que ce chapitre soit clos! |
Après son départ, on célèbre avec un bon souper au resto.
Nous quittons la marina le lendemain matin pour nous remettre à l'ancre car le vent n'est plus favorable. Eh oui! Mais demain matin à la première heure, ce sera bon et cette fois, nous aurons un vent arrière! Bref, on est fin prêts! Ce sera un 24 heures pour nous rendre à notre prochaine destination qui sera Norfolk, Virginie.












Merci pour la rose et les belles images 🌹on comprend que vous avez mauvaise fortune bon coeur …
RépondreEffacerOui, il est important de garder le focus sur le positif. Bone pizza, belles demeures et quelques prises! Merci Mario!
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