28 octobre au 2 novembre: On prépare notre départ avec un nouvel équipier!

Le 28 octobre au très petit matin, on quitte Sainte-Croix avec du bagage (2 nouveaux panneaux solaires, encore de l'équipement pour le bateau, parties de rechange comme dirait Paul, nos effets personnels) et un nouvel équipier.

Éloi est un bon ami de notre fils, et est un mordu de voile. Il a fait ses cours de navigation côtière, de radio VHS et de chef à bord avec Formation nautique de Québec. Il a cependant un peu moins d'expérience et est avec nous justement pour gagner de l'expérience en mer. C'est un gars de 24 ans en bonne forme. Et en prime, il est gentil et on l'aime bien! 

Je vous présente Éloi Rioux, notre équipier

On part, tous les trois pour l'aventure. La Grande Fugue mettra le cap sur les Bahamas pour l'hiver. Une aventure que seul Paul a vécu avec ses convoyages des deux dernières années, mais qui est encore inconnue pour Éloi et moi. La plupart des bateaux qui vont dans cette direction ont déjà quitté pour le Sud, on est un peu en retard, mais avec le déménagement, nous n'avions pas beaucoup le choix.

En passant, on a eu juste le temps de déposer les boîtes à la maison et on a filé. Pauvre Philippe vit dans une maison pleine de boîte. Nous nous y attaquerons durant la période des fêtes! 

Sur notre trajet, on s'arrête à Grand Falls, NB, où Anne, la cousine de Paul nous attend pour un déjeuner somptueux avec un merveilleux Coffee Cake qui sort du fourneau, de la crème fouettée et de bons cafés. Oh Anne, tu nous gâte trop! 

Ensuite nous avons filé vers la Nouvelle Écosse. Pas le temps de nous arrêter voir Marilyn à Fredericton, les journées sont plus courtes, on perd une heure en allant vers l'Est et il est essentiel que nous arrivions avant la noirceur pour transvider le contenu de la minivan louée avant la tombée de la nuit. Et la Grande Fugue nous attend à quai. Le temps de brancher l'eau et l'électricité, de partir le chauffage et de transporter, boîtes et valises à l'intérieur du bateau, d'en défaire quelques unes et on est prêt pour le souper! La soirée ne sera pas très longue que nous tomberons dans les bras de Morphée.

Le 29 octobre, le vent est fort dans les haubans. On nous demande de bouger le bateau au quai de ravitaillement, ce qui nous convient car plus simple pour entrer et sortir du bateau. Opération réalisée avec succès.

On part faire les courses pour les fruits et légumes, changer la batterie d'un IPad qui nous aide à la navigation, derniers achats avant notre départ. En soirée, souper avec Dave (notre prof de voile devenu mentor et ami) et Sharon, sa formidable conjointe. Toujours de belles rencontres. Mais ce soir nous célébrons l'observation des plus grandes marées du monde au Nunavik, dans le Nord du Québec. Les Inuits sont heureux et veulent développer le côté touristique de cette observation, soupçonnée depuis longtemps mais maintenant confirmée. Oui, elles sont plus imposantes que celle de la Baie de Fundy.

Dans les jours qui suivent, on poursuit la préparation du bateau et on débute nos communications satellites (Zoléo) pour transmettre nos coordonnées à la famille. Les vagues et le vent en mer sont trop élevés pour notre départ donc on fait quelques radoubs.  

Éloi et Paul préparent les balises et les communications satellites.

Le 31 octobre, on se rend en soirée à Chester pour regarder la série mondiale de baseball où les Blue Jays défendent les couleurs du pays. Nous n'étions pas seuls et cette ambiance était vraiment bonne. Bonbons d'Halloween, chandails des Blue Jays sur presque tout le monde (sauf nous) déguisements d'Halloween, bref l'esprit était à la fête. Malheureusement, à l'heure de la Nouvelle Écosse, la partie commençait plus tard, nous avons dû quitter avant la fin. Ce n'est que plus tard, que nous avons appris que les Blue Jays avaient perdu.

Nous prenons enfin la mer le 2 novembre vers minuit. Notre intention est de quitter la Baie de Mahone et de nous rendre directement à Berverly, Massachussetts aux EU. On quitte dès qu'on le peu car c'est une navigation de plus de 24 heures selon nos estimés. Mais le vent pousse le bateau contre le quai. Nous parvenons à nous en dégager et à ne pas frapper les autres installations et navires pour nous rendre en eaux libres. Mais bon, disons que le cœur me débattais fort! 

Comme Éloi n'a jamais fait de quart de nuit, Paul et moi nous les partageons et Éloi regarde par dessus notre épaule. On lui montre ce que nous faisons. Il pose beaucoup de questions ce qui est excellent. Il est curieux et avide d'apprendre. 

Le vent est fort au début avec 27 nœuds (un peu plus de 50 km/h) mais la mer est raisonnablement calme avec des vagues de 1 à 2m.  Visibilité excellente. On ferme le moteur et avec 3 ris dans la Grand voile et la trinquette on fait pratiquement 8 nœuds ce qui est très bon. 

En après-midi, le vent change d'angle juste assez pour nous éloigner de notre course. Ce n'est pas bien grave, mais comme nous attendons un système de basse pression avec vents contre nous, on décide de revenir un peu sur nos pas pour prendre abri à Shelburn, toujours en Nouvelle Écosse. Et c'est sous les dernières lumières de la journée, après avoir aperçu plusieurs oiseaux de mer que je ne peux photographier car je suis à la barre,  que nous arriverons au bout de ce grand bras de mer pour y jeter l'ancre et passer une douce nuit. 










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