De Québec à l'Ile du Pot à l'Eau de Vie - 13 et 14 juillet

C'est quand même le cœur tiraillé que nous quittons Québec. Dernières vues pour un certain temps de notre belle ville de la perspective du fleuve. Une brume légère enveloppe nos horizons. La surface du Saint-Laurent dort encore, un vrai miroir.

Devant la Baie de Beauport, on perçoit à peine une douce houle. Le vent se lève tranquillement. Le courant descends toujours, on en profite. Une fois le pont de l'Ile d'Orléans franchit, on voit la surface de l'eau qui change, c'est la renverse, la marée à commencé à monter. Elle sera donc contre nous pour quelques heures. Le vent nous pousse, nous déroulons le génois avec le moteur qui ronronne à 2000 tours minutes.

Boischatel, Ange Gardien, Château Richer (on salue au passage les argousiers qui poussent avec les bons soins et l'amour de Renée et Mario). En passant, vendredi Renée me montrait fièrement les branches d'argousiers pleines de ces petits fruits aux propriétés étonnantes, ce sera une saison record!

Les planchiste, les kites et ceci Wingfoil, se croisent et s'entrecroisent, avec allégresse. 
C'est fascinants de les voir aller! Ça a l'air tellement facile. On va sans doute un jour essayer ceci...

La brume nous cache encore le Mont Saint-Anne. L'autre rivage, celui de l'Ile d'Orléans n'est pas à plaindre. Ses verts qui se révèlent de plus en plus avec le soleil qui parvient à, bruler la brume, sont magnifiques. 

La marée monte de plus en plus et ralentit les ardeurs de notre voilier. Le vent s'affirme aussi dans le sens contraire à la marée et au courant. Conclusion, les vagues se forment, les moutons, cette écume à la cime des vagues sont de plus en plus nombreux. Les vagues sont courtes, comme elles le sont toujours dans le fleuve Saint-Laurent. Les creux ne sont que d'un demi mètre. Déjà la marée atteint son maximum. Un bon calcul pour maximiser notre passage à l'Ile aux Coudres.

C'est à près de 14 nœuds que nous prendront le croche de l'Ile au Coudres. Une grande vitesse pour un voilier. Notre génois nous aide et tire le bateau grâce au vent. On commence à voir des nuages menaçants en sortant du détour de l'Ile. Mais pour l'instant, ils ne semblent pas passer les cap de Charlevoix. Le vent est bon, autour de 15 à 20 nœuds.

Devant Saint Irénée cependant, on dirait une tornade, quand même assez grosse, qui descend d'un de ces nuages bleu foncé. Elle a sans doute touché terre dans une zone non habitée car on en entendrait parler. À la radio maritime, les avertissements de veille de grains se succèdent. Et finalement, les nuages débordent de la côte et s'approchent. En quelques secondes, on passe de 20 noeuds à 36! C'est une vent d'environ 70 km par heure ça. Nous avons réussi à rouler le génois juste à temps. Pas de dégât! Ni de photo :(

Nous décidons de descendre plus près des Pèlerins, des archipels d'iles au sud du fleuve. Ce fut une bonne décision pour retrouver des vents moins forts et nous rendre à l'Ile du Pot à l'Eau de Vie. Un de mes ancrages préférés.

Un ciel avec nuages nous donne souvent un joli coucher de soleil.

Aux nouvelles on ne parle que de Trump et son attentat. Je crains que ceci ne le rende encore plus populaire...

Le 14 juillet, fête de nos amis français, nous relaxons. Les vents du large sont très forts. Ici, au pire on se fait bercer un peu. Il y a une brume basse qui se faufile entre les iles et rochers. 

Le rocher aux oiseaux. Autrefois il y avait plusieurs arbres,
mais les fientes acides des cormorans les ont détruits.

Brume et quelques oiseaux au loin

Les oiseaux sont au rendez-vous. Un peu trop loin pour la photo, mais je les observe. Cormorans (moins nombreux qu'à l'habitude), petits pingouins, guillemots, goélands marins, argentés ou à bec cerclé, grands hérons. 

Un Guillemot marmette et deux petits pingouins

Merci Anne-Marie! Mon basilic thaï est content!

On fait des petites tâches sur le bateau que nous n'avions pas eu le temps de faire. Et puis on se paye un somme en après-midi, bon début à de belles vacances! Merci à Anne-Marie pour le terreau qu'elle nous a apporté vendredi dernier. Mon plan de basilic Thai est presqu'heureux... Il a trouvé la transplantation difficile, mais je suis certaine qu'avec le temps il ira mieux. Ces plants d'épicerie sont vraiment fournis!!! 

On fait tremper nos grains dit anciens pour nos pousses.

Quand on a pas d'oiseaux tout près, on peut trouver une éphmère
qui regarde si elle n'a rien laissé dans sa vieille peau! 

Nous effectuons aussi nos premiers relevés pour Ocean Networks Canada. Nous nous sommes inscrits comme citoyens scientifiques. Alors nous ferons différents relevés au cours de notre périple. Tout se passe bien. La colonne d'eau n'est pas très haute, mais l'appareil nous fournit ses données. Près de 3000 données pour un relevé d'une vingtaine de pieds!