31 juillet, Rose-Blanche

Tôt le matin, nous quittons ce merveilleux mouillage de Squid Hole à l’Ile aux Morts avec un certain regret de quitter ces nouveaux amis si attachants. Nous passons devant le village endormi. La brume dense est à couper au couteau. Avec nos cartes électroniques et le radar, on navigue lentement entre les rochers, gros cailloux et îlots pour atteindre la mer. On sent la houle avant de la voir.  On longe le rivage pour se diriger vers Rose Blanche. 

On y va lentement, le chenal n'est pas large en quittant l'Ile au Morts

On dit que l’endroit, lorsque habité par des francophones, s’appelait à l’origine Roche Blanche, mais avec le temps, le nom serait devenu Rose Blanche. Intriguant car ma grand-mère maternelle s’appelait Rose-Blanche. Mais Roche Blanche a du sens car il y en a beaucoup dans ce village.


Nous sommes accueillis par le phare de Rose Blanche. Remarquez la pierre blanchâtre.

Rose Blanche est un petit village de pêcheurs accessible par la route, mais ce sera la dernière pour un petit bout, il n’y a pas de route qui va à l’est de ce village qui compte aujourd’hui environ 300 âmes. La pêche n’étant plus ce qu’elle était…


Les abords du Village de Rose-Blanche

Le Phare de Rose Blanche est réputé d’abord pour son architecture assez spéciale. Il est fait de granit taillé car il y avait une carrière assez active dans le temps. Érigé en 1871 et restauré en 1999 il est l’unique Phare de granite des Maritimes. Le gardien du phare demeurait à même le phare avec sa famille. Une vie qui devait avoir de multiples défis. 

Nous entrons dans la baie aux multiples bras, trouvons le quai municipal qui est en reconstruction et donc inaccessible. Nous amarrons La Grande Fugue à un quai de pêcheur fermé pour la saison. Un vieux monsieur nous accueille. Une fois les amarres assurées, nous partons pour le Phare car le seul resto des alentours est près du Phare pourtant isolé sur son promontoire naturel.


La Grande Fugue est amarrée sur le vieux quai de pêcheurs.
En arrivant près du phare après une bonne petite marche, nous constatons que le site permet le camping en van, vr ou voiture, offre une scène pour la musique le soir venu, tient un musée du pêcheur, offre des achats locaux (livres d'écrivains locaux, tricots, petites décorations), tient auberge et tient le fameux shack de bouffe. Au menu un sandwich de homard. Miam. Beaux morceaux de homards avec mayo et échalotes, mais simplement mis entre deux tranches de pain blanc du commerce. Un peu décevant, mais le homard est bien bon! Il y a des tables à piquenique un peu partout, on en choisit une avec une belle vue sur la baie et le village.


La vue durant notre lunch... c'est superbe!
Nous nous dirigeons vers le Phare. La randonnée est bien indiquée.

On se dirige ensuite vers le phare. Il est bien simple mais bien beau. L’intérieur semble grand pour l’époque. Quelques familles de gardiens de phare y ont grandi et ont sans doute des histoires assez spéciales à raconter. La visite du phare et de son site en vaut la peine si jamais vous y passez.


Le phare de Rose Blanche

Paul et le Phare.

La cuisine du Phare est bien équipée.

Une chambre d'enfant.

La chambre du Gardien et de sa conjointe.

C'est rude comme environnement, mais c'est beau!
La boutique aussi vaut le détour. J’y ai déniché 2 foulards et une tuque à un prix dérisoire qui ne paye même pas la laine que cela a pris… 


Au retour, on constate que le vent a changé et que la Grande Fugue roule pas mal. On a déménagé dans le fond de la baie et plus rien ne bouge! Ça nous permet aussi d’admirer les maisons et les quais sur pilotis qui nous entourent. Certains qui nous voient arriver nous saluent de loin et nous prennent en photo. 


Un petit jardin de fleur sauvage en revenant vers le bateau.

De beaux épouvantails pour protéger le jardin près d'une demeure.

Des maisons colorées près de notre ancrage

Pour celle-ci, les pilotis ont abandonné la lutte contre le vent dominant! 






Commentaires

  1. Coup de cœur ❤️ pour le phare

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  2. Merci Mario! Il est assez unique en effet! Ahhh l'époque des phares, un héritage qui disparait doucement... mais dur métier que gardien de phare!

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